Calcul TAEG: ce qui n’est pas inclus, explications claires et précises!

0,934 %. Voilà ce que pèse, en moyenne, une négligence sur le calcul du TAEG dans le coût final d’un crédit immobilier, selon une étude publiée en 2023. Un chiffre qui ne laisse place à aucune approximation : maîtriser le TAEG, c’est refuser de naviguer à l’aveugle dans la jungle des offres bancaires.

Le TAEG, un indicateur clé pour comprendre le coût réel d’un crédit

Le TAEG, taux annuel effectif global, n’est pas un simple chiffre en bas de page. C’est la référence pour tout emprunteur qui veut comparer ce que les banques proposent. Bien plus qu’un taux d’intérêt affiché en vitrine, il englobe une multitude de frais qui, mis bout à bout, donnent le vrai coût de votre crédit.

Voici ce que le TAEG additionne pour que vous puissiez comparer sans mauvaise surprise :

  • Intérêts
  • Frais de dossier
  • Commissions éventuelles
  • Coût de garanties obligatoires

Grâce à cette addition, le TAEG affiche le coût total du prêt sur une base annuelle, que vous partiez sur dix ou vingt-cinq ans, à taux fixe ou variable. Ce pourcentage annualisé s’applique à tous les crédits, sous la surveillance du code de la consommation.

Pour l’emprunteur, impossible de se fier uniquement à un taux d’appel séduisant sans regarder la facture réelle. Le TAEG figure en toutes lettres sur la fiche d’information standardisée que la banque doit remettre avant signature. Il délimite aussi le fameux taux d’usure, ligne rouge à ne pas franchir.

Utilisez donc le TAEG comme votre tableau de bord, que vous visiez un prêt immobilier ou un crédit à la consommation. Attention néanmoins : chaque banque, chaque type de prêt, chaque durée peut faire varier la composition exacte du TAEG. Être attentif à ces détails évite les mauvaises surprises sur le coût global.

Pourquoi certains frais ne sont-ils pas inclus dans le calcul du TAEG ?

Le calcul du TAEG obéit à des règles précises, mais il ne prétend pas recenser tous les frais possibles. La philosophie du législateur est claire : seuls les frais obligatoires pour obtenir le crédit doivent s’y retrouver. Tout ce qui relève du choix, de l’option ou de l’aléa, est écarté d’office.

Un exemple parlant : l’assurance emprunteur. Si la banque ne vous l’impose pas, son coût ne figure pas dans le TAEG. Même logique pour les frais de notaire lors d’un achat immobilier : ils sont extérieurs à la banque, donc exclus du calcul.

D’autres dépenses, comme les frais de courtage ou les pénalités de remboursement anticipé, ne sont pas systématiquement engagées par tous les emprunteurs. Impossible donc de les intégrer en amont dans le calcul. La réglementation préfère la clarté à l’exhaustivité, pour éviter de noyer l’emprunteur sous des hypothèses.

Voici un aperçu des frais courants qui échappent au TAEG :

  • Assurance emprunteur facultative : non incluse si elle n’est pas exigée par la banque
  • Frais de notaire : laissés de côté, car ils ne relèvent pas du prêt
  • Frais de courtage : intégrés uniquement s’ils sont incontournables pour obtenir le crédit
  • Pénalités de remboursement anticipé : toujours exclues, puisqu’elles dépendent d’une décision future de l’emprunteur

Le TAEG vise l’harmonisation, mais certains coûts restent hors champ, en particulier quand ils varient selon les situations ou relèvent de choix personnels.

Ce que le TAEG ne prend pas en compte : liste détaillée et explications

Même si le TAEG s’impose comme la référence pour estimer le coût d’un crédit, il laisse de côté plusieurs frais qui viennent s’ajouter à l’addition finale. Tour d’horizon des principaux postes qui échappent à son calcul :

  • Frais de notaire : lors d’un achat immobilier, ces frais couvrent les droits d’enregistrement, les émoluments et les débours. Ils ne sont jamais pris en compte dans le TAEG, car ils rémunèrent des prestations extérieures à la banque. Pourtant, ils peuvent peser lourd dans le budget global.
  • Pénalités de remboursement anticipé : si vous décidez de solder votre crédit avant la fin, des frais s’appliquent souvent. Le TAEG ne les anticipe pas, car leur survenue dépend de votre choix. Ce poste peut représenter une somme conséquente, notamment pour les prêts immobiliers.
  • Frais de mainlevée d’hypothèque : à la clôture d’un prêt garanti par une hypothèque, sa radiation entraîne des frais administratifs pour l’emprunteur. Ces montants, fréquents en fin de crédit immobilier, restent en dehors du TAEG.
  • Assurance emprunteur en délégation : si vous choisissez une assurance externe à la banque, elle ne sera intégrée au TAEG que si elle est obligatoire. Dans bien des cas, ce coût, pourtant significatif, n’apparaît pas dans le taux affiché.
  • Frais facultatifs : garanties complémentaires, options de modularité, commissions non imposées… Toutes ces lignes tarifaires échappent au calcul du taux effectif global, tant qu’elles ne constituent pas une condition obligatoire à l’obtention du prêt.

Le TAEG offre une vision claire du taux annuel effectif, mais il ne dévoile pas tout le panorama du coût du crédit. Gardez à l’esprit que chaque dépense non incluse dans ce taux modifie le montant total à rembourser et peut influencer la comparaison entre différentes offres bancaires.

Erreurs de calcul, conséquences pour l’emprunteur et recours possibles

La mention du TAEG engage la banque auprès de l’emprunteur. Une erreur dans son calcul, ou l’absence de ce taux, fausse l’information sur le coût réel du crédit. Le code de la consommation impose à chaque établissement prêteur de fournir un taux effectif global exact dans chaque offre.

Si le TAEG affiché est sous-estimé, il peut masquer un dépassement du taux d’usure. Les conséquences sont lourdes : l’emprunteur peut saisir la justice pour demander que le taux contractuel soit remplacé par le taux d’intérêt légal. Cette substitution fait chuter la charge d’intérêts et génère une perte nette pour la banque. Ce mécanisme protège aussi bien les particuliers que les professionnels, notamment dans le domaine du crédit immobilier.

Les erreurs les plus fréquentes ? Une omission d’un frais obligatoire dans le calcul, une mauvaise intégration de l’assurance emprunteur si elle est imposée, ou une confusion entre taux nominal et effectif global.

L’emprunteur peut agir à plusieurs niveaux en cas de litige. En premier lieu, il s’adresse au service client de la banque. Si la réponse ne satisfait pas, il peut saisir la Médiation de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Les tribunaux, eux, n’hésitent pas à trancher en faveur du client lorsque la banque a manqué à ses obligations d’information ou fourni un TAEG sous-estimé.

Vérifier le calcul du TAEG et ses composantes est donc une étape incontournable avant toute signature. La moindre erreur peut bouleverser le contrat et alourdir la facture finale. Rester attentif, c’est garder la main sur son crédit, et sur son avenir financier.

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